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Ethiopie : La lutte contre le travail des enfants dans le café passe par une refonte de la vision de la femme

La Côte d’ivoire n’est pas seule à devoir faire face à la question du travail des enfants dans ses filières agricoles. Le ministère du Travail américain vient d’octroyer un accord de coopération de $ 5 millions à l’ONG CARE afin de réduire le travail des enfants dans les champs de café éthiopiens, souligne le communiqué du gouvernement américain publié jeudi dernier.

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Célébration du Timket éthiopien (Epiphanie)

Les vacances ont été si intéressantes et si paisibles que tout le monde les a apprécié.
Voici des photos de nos enfants célébrant la journée de Célébration du Timket qui a été colorée ainsi que des photos à l’extérieur de l’orphelinat.

Tamiru – Directeur de Burayu.

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Burayu

Célébration de Noël et de Timkat à Burayu

Bonjour et bonne année à tous(tes) en bonne santé

Quelques informations et photos des préparatifs et de la fête de Timkat au VTPC.

Tous les enfants et le personnel du BOVTPC vont bien, les enfants ont commencé leurs études et maintenant tout le monde est bien occupé.

Nous avons célébré les vacances de Noël comme d’habitude en coordonnant le personnel et les enfants. J’ai pris différentes photos de la salle à manger (Toukoul) pendant la prière et lors du repas, des dortoirs décorés, une vue extérieure des filles qui montrent les événements de la journée.

Amicalement

Tamiru – Directeur de Burayu

Timqet (amharique: ጥምቀት, français: baptême) est la célébration éthiopienne orthodoxe à la fois du baptême de Jésus dans le Jourdain et de l’Épiphanie.
Elle a lieu le 19 janvier (le 20 pour les années bissextiles).

L’Épiphanie éthiopienne est inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en décembre 2019.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Timqet

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Burayu

Suivi 2020 des parrainages de Burrayou – JF Gillet

Chères marraines et chers parrains

Novembre 2020, une année depuis le dernier bulletin et quelle année ! Qui aurait pu prévoir cette pandémie moderne ? Elle sème dans le monde entier le chaos et l’Éthiopie n’est pas épargnée même si en apparence, elle n’est pas parmi les pays les plus touchés. Le gouvernement éthiopien a pris les choses en mains très tôt et avec beaucoup de pragmatisme, très tôt il fallait être testé à la sortie des avions d’Ethiopian Airlines. A Burayu, le staff a réagi très vite également, les enfants de l’orphelinat n’ont plus de contact avec les plus grands et le port du masque est de rigueur. Les personnels à risque sont confinés chez eux. Nous avons trouvé des affiches en amharique destinées aux migrants en France pour expliquer aux enfants les gestes à adopter face au virus. Nous avons également mis les couturières de la coopérative au travail pour produire nos propres masques. L’association Enfance et Vie nous a débloqué très vite un budget exceptionnel de 3000€ qui a servi de dotation pour l’achat de masques chirurgicaux, savon, eau de javel et gel hydroalcoolique.

Les bonnes pratiques anti covid en amharique

Par chance, l’Ethiopie est devenue grâce à la présence des grandes agences internationales sur son sol, à son aéroport de Bole et à Ethiopian Airlines le hub de distribution pour toute l’Afrique des produits de lutte contre la covid. Le président de l’Office mondial pour la santé est d’ailleurs éthiopien.

Ethiopian Airlines a d’ailleurs transformé plusieurs de ses avions de ligne pour transporter ces produits sanitaires de Chine vers les pays d’Afrique subsaharienne. Cette compagnie s’en sort d’ailleurs mieux que beaucoup d’autres et c’est bon pour l’Ethiopie qui a grandement besoin de devises étrangères. Une usine de fabrication de tests PCR est en construction dans la banlieue d’Addis Abeba, en collaboration avec une entreprise chinoise bien sûr !

Les bonnes pratiques anti covid en amharique

Parmi les actions que nous avons pu mener cette année, il y a eu le remplacement d’une grande partie des matelas et des draps et couvertures des jeunes placés en famille d’accueil, grâce à l’aide de membres d’Enfance et Partage haute Picardie qui ont pu se rendre en Éthiopie en janvier.

Depuis mars, les plus petits ne sont plus sortis de l’orphelinat sans contact avec les plus grands. Le staff du centre les occupe depuis avec des jeux et des activités de type centre aéré, ils les font également jardiner et participer aux travaux d’entretien du centre. Ils en ont profité pour replanter de nombreux arbres.

Les plus grands se retrouvent au centre pour des activités sportives et scolaires. Les plus grands aident les plus jeunes.

La scolarité est en stand-by depuis le mois de mars et les enfants ont suivi les cours tant bien que mal grâce à la télévision et la radio qui se sont faites le relais de l’éducation nationale éthiopienne. Quand on sait l’importance de l’école pour les enfants de l’orphelinat, c’est une vraie catastrophe pour eux et aussi pour nous. Une partie de ces enfants va rester à notre charge une année de plus pour arriver au niveau d’étude requis pour trouver un travail. La rentrée scolaire était prévue début novembre par demi-journée et tous les jeunes étaient déjà inscrits. Beaucoup d’écoles ont été utilisées pour loger et isoler des malades du Covid et elles doivent être désinfectées avant la rentrée. Compte tenu des événements militaires dans le nord du pays la rentrée est de nouveau retardée.

En effet, l’Éthiopie est encore politiquement sous tension. Il y a encore eu cette année des incidents graves sur fond de rancœurs ethniques. Les élections n’ont pu avoir lieu pour cause de Covid et la tension monte. Le premier ministre, Abyi Ahmed a dû adopter une attitude plus martiale, ses avancées en matière de démocratie n’ont pas convaincu tous les éthiopiens et beaucoup ne lui font pas confiance. Début novembre, des opposants Tigréens ont attaqué l’armée régulière dans le nord du pays et la situation est très sérieuse. Des populations pauvres sont de nouveau jetées sur les routes de l’exil vers le Soudan voisin. Les tensions sont également au plus haut avec l’Égypte au sujet du remplissage du barrage du grand DAM qui priverait ainsi l’Égypte d’une partie du débit du Nil.

Dans l’est du pays des grandes migrations de criquet pèlerin ont dévasté les cultures des populations qui ont dû être secourues par les ONG internationales.

La monnaie éthiopienne a continué sa chute libre, un euro s’échangeait la semaine dernière contre 43 birrs. Nous en avons donc profité et nous avons pu assumer le budget de fonctionnement du centre normalement.

Nous sommes beaucoup plus inquiets pour l’année prochaine car les entreprises françaises qui nous financent ne seront pas en situation de maintenir leurs dons. Toutes les associations qui financent les Enfants du Toukoul auront été gênées voir bloquées dans leur collectes de fonds et les financements vont manquer. Une chose à la fois, sortons déjà de cette pandémie et nous verrons pour la suite.

Quelques chiffres pour vous donner l’ampleur du projet que vous aidez :

Au total 235 enfants (148 garçons et 87 filles)

Dans l’orphelinat : 95 enfants de plus de huit ans dont 10 enfants à particularités (4 malentendants, 4 ayant un retard de développement intellectuel, un handicapé physique et une handicapée mentale). 9 d’entre eux sont scolarisés dans des institutions spécialisées. 29 enfants sont séropositifs.

A l’extérieur de l’orphelinat : 140 enfants dont 68 en familles d’accueil, 35 dans des maisons louées au plus près des écoles, 27 jeunes séropositifs dans les sept maisons louées à Burayu et 12 placés avec leur famille proche à proximité du centre.

Cette année si particulière, seulement 6 jeunes sont sortis de la structure avec un emploi en poche et 18 sont en recherche d’emploi dans un contexte très défavorable.

Le budget mensuel du centre est inchangé à 35000€

Comme à chaque fois, je vous renouvelle nos remerciements pour votre présence à nos côtés. Alors que nous vivons en France cette grande migration venue d’Afrique, notre action en Éthiopie pour que tous ces jeunes y trouvent leur place a encore plus de sens.

classe du lycée Français d’Addis Abeba

Si vous êtes satisfaits de notre travail en Éthiopie, aidez-nous en nous recommandant à vos amis. Devenez ambassadeur des Amis du Toukoul en trouvant de nouveaux parrains pour nous.

Je vous souhaite une agréable lecture, amicalement,

Jean François GILLET

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Burayu

Etat de la situation de Burayu – SOS Enfants Éthiopie (SOSEE)

SOSEE en bref

SOS Enfants Éthiopie (SOSEE) est une œuvre de charité internationale officiellement créée en 1989 selon le droit éthiopien, avant de faire l’objet d’une nouvelle procédure d’immatriculation en application des nouvelles dispositions de la loi éthiopienne sur les organismes caritatifs. Son numéro d’enregistrement est reste inchangé : 0949. Le principal objectif de l’association est d’assurer des services d’aide humanitaire auprès des enfants orphelins et vulnérables dont les conditions de vie sont extrêmement difficiles.

Burayu Orphanage, Vocational Training & production Center (BOVTPC – orphelinat, centre de production et de formation professionnelle de Burayu) est une structure d’accueil pour orphelins prise en charge par SOSEE, qui œuvre depuis 1997 à l’émancipation des enfants grandissants en leur assurant les conditions nécessaires au suivi d’un enseignement reconnu et à l’acquisition des compétences requises pour les aider à devenir autonomes et opérationnels.

À l’heure actuelle, le centre du BOVTPC prend en charge 235 enfants (148 garçons et 87 filles) à la fois dans un cadre institutionnel et au sein de structures d’accueil. Vous trouverez ci-après une présentation générale des différentes missions du BOVTPC au service des enfants.

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Ethiopie

Comment la mode reflète la fierté Oromo en Ethiopie

  • Elias Hordofa – BBC Afaan Oromoo

21 octobre 2020

Il n’y a pas si longtemps, les Oromos d’Éthiopie, bien que constituant le plus grand groupe ethnique du pays, étaient réticents à exprimer ouvertement leur identité culturelle et ethnique.

Cela pourrait aller jusqu’à éviter de parler leur langue, Afaan Oromo, en public de peur d’être critiqué pour ne pas adhérer à une identité nationale.

Mais au cours de la dernière décennie, les jeunes Oromos ont cherché à s’affirmer de plus en plus sur le plan politique et culturel, et cela s’exprime maintenant de façon très tendance.

Ce mois-ci, ils ont profité du festival annuel Oromo Irreecha Thanksgiving pour montrer leurs nouvelles tenues.

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Burayu

Des nouvelles de Burayu en cette période compliquée

Reprise de l’article Des nouvelles en cette période compliquée du site lesamisdutoukoul.fr

Les enfants du Toukoul se sont évidemment mobilisés pour agir face à la crise du COVID 19 en Éthiopie. Toute l’équipe reste en contact de manière quotidienne avec le personnel sur place. Voici un bref résumé des décisions et des actions qui ont été prises ces derniers jours.

Les achats de matériel ( javel, savons, paracétamol…) ont été faits. Les enfants ne vont plus à l’école, ils sont confinés. L’orphelinat est réorganisé et les secteurs sont bien séparés.

Aussi, les 90 enfants qui vivent au sein de l’orphelinat ne peuvent entrer en contact avec les enfants qui sont en familles d’accueil ou en petits logements et qui viennent parfois à l’orphelinat..

Un dortoir a été aménagé au cas où des enfants étaient malades. Le personnel à risque (plus âgé ou porteur d’une pathologie) est retourné chez lui afin d’être protégé.

Nous avons également envoyé des affiches en anglais et en amharique afin que le staff médical puisse former le personnel et les enfants aux gestes de prévention.

 Il y a une semaine, nous avons envoyé le patron de masque et le guide aux normes AFNOR ( en anglais) ainsi qu’un tutoriel  afin que les couturières puissent coudre des masques pour le personnel et les enfants.

Depuis avant hier, le port de masque est obligatoire en Éthiopie. Au sein de l’orphelinat nous avons des machines à coudre, les couturières font habituellement des travaux de couture pour les enfants:  des draps, de la réparation de vêtements…

Maria, Jean-François et Françoise.

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Burayu

Suivi 2019 des parrainages de Burrayou – JF Gillet

Suivi des parrainages 2019_1-JF Gillet

Chères marraines et chers parrains

22 novembre 2019, je commence l’écriture de ce bulletin en Éthiopie juste après avoir rencontré pour la dernière fois de ce voyage les jeunes du centre.

L’Éthiopie est encore sous tension. Le fait que son premier ministre, Abyi Ahmed ait été récompensé par le prix Nobel de la paix, a exacerbé les tensions dans le pays, la perspective des prochaines élections également. Les tensions sont politiques, ethniques et religieuses, les choses sont difficilement compréhensibles même par les éthiopiens eux-mêmes.

Le centre de Burayu est en territoire Oromo. Les Oromo sont l’ethnie la plus nombreuse en Éthiopie. Celle-ci revendique une représentation plus forte au sein du gouvernement et elle est particulièrement active dans la ville de Burayu où se situe notre centre. Récemment, un emballement de la situation y a fait 26 morts dans les rues. Cette tension ethnique est très difficile à gérer pour nos jeunes qui sont placés en familles d’accueil car une grande partie de nos enfants vient d’autres régions d’Éthiopie et ne parle pas l’oromia. Il est ainsi facile de les distinguer. Ils tentent donc de s’adapter en apprenant la langue ou en participant eux-mêmes aux manifestations pour se noyer dans la masse des opposants. Pendant ces moments de trouble, nous sommes inquiets et incapables d’y faire quoique ce soit.

« Cette tension qui revient dans tous les échanges avec les jeunes a beaucoup influé sur leurs comportements, les résultats scolaires des garçons se sont dégradés et certains sont devenus violents»

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Orphelinat de Burrayou (Ethiopie)

Reprise de l’article ETHIOPIE – BURRAYOU du site lesenfantsavanttout.net

Enfants à Burrayou - 2016
Enfants à Burrayou – 2016

Si la situation est complexe en Ethiopie,  la vie continue au quotidien pour les jeunes dans les structures, Jean François Gillet, vous donne des nouvelles du site de Burrayou .

Nous avons tenu bon face aux difficultés une année de plus. Le centre a rempli ses objectifs en accueillant 152 enfants de 6 à 12 ans, en plaçant en familles d’accueil plus de 173 grands enfants de plus de 13 ans. Notre plus grande satisfaction vient des jeunes qui prennent leur envol et s’émancipent de SOSEE au terme de leur scolarité. Abraham Bogale, étudiant en médecine, a brillamment réussi son internat en fin de sixième année. Comme vous pourrez le lire plus loin, une bonne vingtaine de jeunes ont trouvé récemment du travail dans des secteurs très variés (ce sont plus de quarante jeunes qui sortiront de nos structures en  2016).