SOSEE en bref
SOS Enfants Éthiopie (SOSEE) est une œuvre de charité internationale officiellement créée en 1989 selon le droit éthiopien, avant de faire l’objet d’une nouvelle procédure d’immatriculation en application des nouvelles dispositions de la loi éthiopienne sur les organismes caritatifs. Son numéro d’enregistrement est reste inchangé : 0949. Le principal objectif de l’association est d’assurer des services d’aide humanitaire auprès des enfants orphelins et vulnérables dont les conditions de vie sont extrêmement difficiles.
Burayu Orphanage, Vocational Training & production Center (BOVTPC – orphelinat, centre de production et de formation professionnelle de Burayu) est une structure d’accueil pour orphelins prise en charge par SOSEE, qui œuvre depuis 1997 à l’émancipation des enfants grandissants en leur assurant les conditions nécessaires au suivi d’un enseignement reconnu et à l’acquisition des compétences requises pour les aider à devenir autonomes et opérationnels.
À l’heure actuelle, le centre du BOVTPC prend en charge 235 enfants (148 garçons et 87 filles) à la fois dans un cadre institutionnel et au sein de structures d’accueil. Vous trouverez ci-après une présentation générale des différentes missions du BOVTPC au service des enfants.
Système d’accueil institutionnel
– Actuellement, l’orphelinat de Burayu accueille 95 enfants orphelins et abandonnés (55 garçons et 40 filles) de plus de 8 ans qui bénéficient de l’ensemble des services de soin et d’accompagnement nécessaires à leur bien-être. Hormis Fra’ol qui souffre de problèmes de mobilité, tous les enfants recueillis par l’orphelinat sont en mesure de suivre une scolarité dans les différentes classes des écoles publiques.
– Parmi les enfants du centre, 10 (6 garçons et 4 filles) d’entre eux souffrent d’un léger handicap.
– Le BOVTPC compte également 56 enfants séropositifs (27 garçons et 29 filles). Différentes formes d’hébergement sont prévues pour ces enfants : 29 enfants séropositifs résident au sein de l’orphelinat (12 garçons et 17 filles) et 27 jeunes séropositifs (15 garçons et 12 filles) sont hébergés dans les 7 maisons louées à Burayu.
– Afin de veiller à la santé et à la condition physique des enfants, nous organisons des épreuves sportives en petits groupes, des jeux ou encore des activités de type centre aéré en groupes ou individuelles, de manière à favoriser leur épanouissement.
– Durant ces 9 mois de confinement dans l’enceinte de l’orphelinat en raison de la pandémie de la COVID-19, les enfants se sont adonnés à différentes activités telles que le dessin, l’art, les loisirs créatifs, le développement de savoir-faire du quotidien au contact des plus grands, le jardinage, l’entretien du centre et la plantation d’arbres pour rendre l’environnement du centre plus chaleureux.
Programme d’hébergement en famille d’accueil et de réunification
– Aujourd’hui, 140 enfants (93 garçons et 47 filles) sont pris en charge dans le cadre d’un programme d’accueil.
– Ce programme prévoit plusieurs types de structures d’accueil : 35 jeunes (20 garçons et 15 filles) vivent en groupes dans des maisons louées, 12 jeunes (9 garçons et 3 filles) sont placés dans leur famille proche, 25 jeunes (15 garçons et 10 filles) vivent dans un centre d’hébergement communautaire et 68 autres jeunes (49 garçons et 19 filles) sont répartis entre 14 familles d’accueil.
– Sur l’ensemble des jeunes pris en charge par notre programme d’accueil, 8 (4 garçons et 4 filles) suivaient un cursus universitaire qu’ils reprendront prochainement, dès que la paix sera rétablie dans le pays. Par ailleurs, 49 jeunes (39 garçons et 10 filles) poursuivront leur formation dans un centre de formations professionnelles manuelles et techniques ou dans des écoles appelées colleges. Pour l’heure, 22 jeunes ont obtenu un diplôme de l’université, d’un college ou d’un centre de formation et sont maintenant à la recherche d’un emploi. En principe, 3 jeunes ont décroché un emploi et doivent donc quitter la structure ce mois-ci.
Informations générales sur le système scolaire
À l’heure actuelle, les jeunes en grades 8 et 12 suivent une scolarité conformément aux directives du Ministère de l’Éducation afin d’atteindre le niveau d’études requis pour passer l’examen national. Les autres élèves devaient reprendre l’école à compter du 2 novembre 2020. Malheureusement, la reprise a été repoussée à une date indéterminée en raison du conflit qui a brusquement éclaté dans le nord de l’Éthiopie. Les enfants attendent donc patiemment que le gouvernement appelle à la reprise des classes.
Pour en savoir plus sur la scolarité de tous les enfants pris en charge, reportez-vous au tableau ci-dessous.

Accompagnement des jeunes dans leur recherche d’emploi
Cette mission s’inscrit dans la volonté d’aider les jeunes au sein de notre structure à s’émanciper.
Sur les 24 jeunes à la recherche d’un emploi, 4 ont été embauchés récemment et s’apprêtent donc à quitter la structure ce mois-ci. 2 autres jeunes (un garçon et une fille) ont déjà quitté le centre cette semaine car ils peuvent désormais subvenir à leurs besoins. Nous continuons donc à accompagner les 18 jeunes restants dans leur recherche d’emploi. Toutefois, en raison de la pandémie mondiale, aujourd’hui nous ne sommes pas en mesure d’accompagner autant de jeunes que nous le souhaiterions dans leurs démarches.
Situation financière
La situation financière du VTPC est bonne et permet donc de gérer les affaires courantes sans difficultés. Toutefois, cette année, nous avons dû assurer la prise en charge des problèmes de santé de plusieurs enfants. Les coûts des traitements prescrits pour ces enfants sont relativement élevés par rapport aux dépenses de santé encourues depuis le lancement du projet. Au vu de la gravité de l’état de santé de Behailu Terefe, nous nous sommes exceptionnellement tournés vers le conseil d’administration. À titre d’information, vous trouverez ci-après un descriptif des problèmes de santé des enfants concernés et des frais de prise en charge.
1. Behailu Terefe est toujours hospitalisé. Il suit un traitement qui coûte plus de 200 000 birrs. Nous allons donc avoir besoin d’argent si son séjour à l’hôpital se prolonge. Malgré les sommes colossales engagées, son état de santé progresse très peu. Il ne peut toujours pas se lever ou marcher seul. Il doit être accompagné pour tout, hormis la prise des repas.
2. Lidet Damtew a été hospitalisée pour se faire opérer d’une jambe. Elle vivait avec ces douleurs depuis très longtemps. L’opération nous a coûté 45 000 birrs ; mais d’autres dépenses sont à prévoir à son retour en vue d’assurer la consultation de suivi au bout de 13 jours.
3. Lezebu G/Medin s’est fait enlever des calculs rénaux à l’aide d’un dispositif électronique. Cette intervention a coûté 13 200 birrs, sans compter les adaptations alimentaires prescrites par le médecin.
4. Un autre enfant de l’orphelinat, Dechasa Fiseha, a reçu des soins dentaires tandis que Ferehan Yusuf se fait suivre pour un problème au cou. L’ensemble a coûté 8 500 birrs.
Mais du fait des efforts que vous déployez sans relâche pour lever des fonds malgré ce contexte difficile et grâce à votre soutien psychologique qui nous permet de vous faire part de nos inquiétudes, nous parvenons à relever ces défis exceptionnels relativement sereinement.
Siège
La situation financière du siège est saine et je confirme l’absence de créances, ce qui permet au siège d’assurer son rôle de coordinateur. Voilà, j’ai essayé de vous dresser un état des lieux de la situation de SOSEE pour plus de visibilité sur les prochaines décisions à prendre.